Les 15 jeux vidéos qu’on attend en 2020

Eternel. Le qualificatif colle parfaitement à Doom, saga historique du jeu de tir en vue subjective (aka FPS, jadis plus connu sous le nom de Doom-like) qui est encore parvenu à créer l’événement l’été dernier avec la réédition de ses deux premiers volets de 1993 et 1993. Le nouveau s’annonce dans le prolongement de l’excellent reboot de 2016, donc rapide, intense et nerveux. Avec la réputation de perfectionnisme d’id Software, le report in extremis de sa sortie initialement prévue en novembre n’inspire aucune inquiétude particulière.

Une vie plus douce (et néanmoins active) au milieu d’animaux anthropomorphes alternativement drôles et touchants : telle est, depuis sa naissance au début du siècle, la promesse tenue par la très populaire série Animal Crossing qui s’apprête enfin à débarquer sur la Switch. New Horizons nous emmènera sur une île au départ déserte et dont le développement dépendra grandement de nos actions. Mais l’un des grands plaisirs devrait, comme toujours, être de vagabonder au rythme des saisons.

Cinq ans après le déjà exceptionnel The Witcher 3, le studio polonais CD Projekt se prépare à lancer son œuvre la plus ambitieuse à ce jour, Cyberpunk 2077, un sombre jeu de rôle mâtiné d’action avec Keanu Reeves dans l’un de ses rôles principaux. Le joueur y évoluera librement dans un monde futuriste qui semble parti pour suivre à la lettre la mythologie cyberpunk (domination des multinationales, transhumanisme, importance des drogues…) Tout cela est fort alléchant.

Les remakes sont à la mode. Si ceux de Resident Evil 3, System Stock ou Trials Mana sont attendus de pied ferme en 2020, aucun ne suscite la même excitation (et, par moments, la même inquiétude) que FF VII Remake, la réinvention du titre qui, en 1997, a tout changé pour la saga Final Fantasy en plus de convertir enfin l’Occident au jeu de rôle japonais. On nous promet un système de combat plus dynamique et une intrigue enrichie qui se déploiera sur plusieurs épisodes en plus d’un bond en avant technologique qui s’annonce impressionnant.

Cinq années se sont écoulées depuis les événements du premier The Last of Us, chef-d’œuvre du studio Naughty Dog. Cette fois, c’est dans une quête de vengeance que va se lancer Ellie, désormais âgée de 19 ans, à travers une Amérique post-apocalyptique hantée par des quasi-zombies. Tout porte à croire que ce deuxième volet sera plus sombre et plus violent que le premier. On tremble déjà pour Ellie, pour la nouvelle venue Dina qui se trouve être sa petite amie et pour Joel, 55 ans à présent, qui sera à nouveau de la partie.

Une photographe new-yorkaise ayant une grosse dette à rembourser qui se retrouve à enquêter sur un meurtre dans un village anglais dont les habitants ont une curieuse tendance à se transformer, une fois par mois, en chat ou en chien à la nuit tombée. The Good Life ne devrait pas trahir la réputation d’étrangeté qui colle aux jeux de son auteur Hidetaka « Swery » Suehiro, qui prépare en parallèle la suite de son très culte Deadly Premonition – dont la sortie en 2020 n’est pas exclue.

Bonne nouvelle : en 2020, il y aura double dose de Dontnod. Et même plus, car Tell Me Why comme Twin Mirror seront distribués par épisodes sur le modèle de Life is Strange, qui a fait la réputation de l’excellent studio parisien. Le premier se distinguera notamment par la présence dans l’un de ses deux rôles principaux d’un personnage transgenre, une première pour un gros éditeur. Quant à Twin Mirror, il nous mettra dans la peau d’un journaliste d’investigation qui, un matin, au réveil, découvre sa chemise pleine de sang mais n’a aucun souvenir de ce qui a pu lui arriver.

L’homme et la femme s’apprêtent à dîner. Elle lui apprend qu’elle est enceinte. Mais un policier frappe à la porte, accuse la femme de meurtre et finit par la tuer après avoir frappé le mari. Fin. Douze minutes seulement se sont écoulées, mais voilà que la scène recommence. Seul le mari, que le joueur dirige, se souvient que tout cela à déjà eu lieu. Son but (et le nôtre) : trouver le moyen de sortir de cette boucle temporelle en évitant le pire. En chantier depuis (au moins) 2015, ce premier jeu indépendant d’un ancien d’Ubisoft et de Rockstar Games revendique notamment l’influence de Stanley Kubrick

Après le très nerveux Furi, le studio montpelliérain The Game Bakers change d’ambiance et de tempo avec Haven, RPG futuriste mâtiné de visual novel à pratiquer seul ou à deux et dans lequel il sera avant tout question d’amour. Pour ce jeu qu’il annonce »relaxant » (ce que l’on ne pouvait pas exactement dire du par ailleurs formidable Furi), le directeur créatif Emeric Thoa s’est adjoint les renforts de l’excellent Pierre Corbinais, co-auteur d’Enterre-moi, mon amour, et du musicien Danger.

Près de trente ans après son triomphal Another World dont l’influence se fait encore sentir aujourd’hui, Eric Chahi continue d’innover et de surprendre avec Paper Beast, projet destiné au casque de réalité virtuelle de la PS4 et pensé comme un voyage au cœur d’un étrange écosystème. Paper Beast devrait également être jouable sans casque quelques mois après le lancement de sa version PS VR.

Une biche et son faon seront les héros de Way to the Woods, le séduisant projet indépendant d’un jeune Australien de 20 ans, Anthony Tan, qui s’est lancé dans son développement il y a cinq ans, alors qu’il était encore lycéen. Et qui ne cache pas l’influence (très visible) qu’ont eue sur lui les films du Studio Ghibli. Notre but sera de guider les deux animaux jusqu’à la forêt en se laissant, semble-t-il, guider par les lumières. On est sous le charme.

Du catalogue 2020 d’Ubisoft, on aurait pu extraire le prometteur Watch Dogs : Legion qui nous plongera dans un Londres dystopique d’après-Brexit, mais c’est le nouveau jeu des auteurs d’Assassin’s Creed Odyssey qui intrigue le plus. S’inspirant à nouveau de la mythologie grecque, Gods & Monster prendra place dans un monde ouvert dont le style graphique rappelle Zelda : Breath of the Wild. Comment ne pas être pressé de découvrir un jeu qui marie Breath of the Wild à Assassin’s Creed Odyssey ?

Une boucle temporelle devrait aussi être au cœur d’Impostor Factory, le troisième épisode de la saga entamée en 2011 par le développeur canadien Kan Gao avec le bouleversant To The Moon (qui, par ailleurs, devrait débarquer sur la Switch le 16 janvier). Attention à ne pas s’arrêter au style graphique plutôt rétro des jeux de Gao : ce sont toujours des merveilles de narration vidéoludiques. Dans ce nouveau volet, on devrait, entre autre choses, être confrontés à un certain nombre de meurtres et à un chat soupçonneux. Sa sortie est annoncée pour la fin 2020, très probablement sur Mac et PC.

La rencontre de George R.R. Martin, l’auteur de Game of Thrones ici en charge de la création de l’univers et des grandes lignes du récit, et d’Hidetaka Miyazaki, responsable de l’impitoyable sagas Dark Souls (ainsi que de Bloodborne et de Sekiro : Shadows Die Twice), est forcément un événement. Encore bien mystérieux, Elden Ring aura pour cadre un monde ouvert que l’on pourra explorer à cheval. Un monde très sombre, forcément