Plus de 21 longs métrages, dont 11 Miyazaki
Longtemps disponible uniquement au cinéma et en vidéo, le catalogue des films du studio Ghibli débarque sur Netflix.
C’était la grande annonce Netflix de ce début d’année 2020. Netflix a acquis 21 films du Studio Ghibli. Le service de SVOD en faisait le teasing depuis deux semaines sur Twitter et a mis fin au suspens ce lundi 20 janvier : l’intégralité des chefs d’oeuvres de Hayao Miyazaki et du studio Ghibli débarque sur la plateforme de streaming !
Une excellente nouvelle pour tous les fans d’animation japonaise et pour les amoureux d’aventures enchanteresses et poétiques.
Le studio japonais primé aux Oscars sur Netflix
« Pour la toute première fois, ce catalogue étoffé de films du Studio Ghibli sera sous-titré en 28 langues et doublé dans près de 20 langues. Grâce à ce partenariat, le public des régions Asie-Pacifique, Europe, Moyen-Orient, Afrique et Amérique latine pourra découvrir ou redécouvrir dans leur langue de grands classiques, dont Le Voyage de Chihiro, qui a remporté un Oscar, mais aussi Princesse Mononoké, Arrietty, Kiki la petite sorcière, Mon voisin Totoro ou encore Le Conte de la princesse Kaguya« , précise Netflix dans un communiqué.
Les films du Studio Ghibli seront disponibles aux 158 millions d’utilisateurs du service dans le monde entier, à l’exception des États-Unis, du Canada et du Japon. « C’est un rêve devenu réalité pour Netflix et des millions de membres », s’enthousiasme Aram Yacoubian, directeur de l’animation originale chez Netflix dans ce communiqué avant d’ajouter : « Nous sommes donc très heureux de rendre ces films disponibles dans plus de langues (…) et de faire découvrir à un plus large public cet univers animé onirique hors du commun« .
Attention, diffusés en trois salves (1er février, 1er mars, 1er avril 2020), ces bijoux ne sont pas tous disponibles en même temps… ni forcément adaptés à tous les publics.
Films disponibles dès le 1er février :
- Le Château dans le ciel (1986)
- Mon voisin Totoro (1988)
- Kiki la petite sorcière (1989)
- Souvenirs goutte à goutte (1991)
- Porco Rosso (1992)
- Je peux entendre l’océan (1993)
- Les contes de Terremer (2006)
Films disponibles dès le 1er mars :
- Nausicaä de la vallée du vent (1984)
- Princesse Mononoké (1997)
- Mes voisins les Yamada (1999)
- Le Voyage de Chihiro (2001)
- Le royaume des chats (2002)
- Arrietty, le petit monde des chapardeurs (2010)
- Le Conte de la princesse Kaguya (2013)
Films disponibles dès le 1er avril :
- Pompoko (1994)
- Si tu tends l’oreille (1995)
- Le Château ambulant (2004)
- Ponyo sur la falaise (2008)
- La colline aux coquelicots (2011)
- Le vent se lève (2013)
- Souvenirs de Marnie (2014)
Si vous souhaitez faire découvrir l’univers de l’animation japonaise aux enfants, voici une petite sélection adaptée pour un public en bas-âge des films Ghibli disponibles sur la plateforme de streaming
Le Château dans le ciel
Sortie : 1986 – Durée : 2h6 – Dès 8 ans
Enlevée par des pirates de l’air, la jeune Sheeta parvient à s’échapper en sautant d’un dirigeable où elle était prisonnière. Sauvée de justesse par Pazu, jeune orphelin travaillant pour une cité minière, elle révèle à ce dernier être la descendante des souverains de Laputa, une île flottant dans les cieux. Ce royaume autrefois habité par un peuple pacifique doté d’une intelligence supérieure et d’une technologie des plus avancées attire les convoitises.
Ce film n’est pas une simple chasse au trésor, prétexte à une débauche d’épisodes mouvementés ou comiques. C’est avant tout l’histoire d’un double legs et un roman d’apprentissage. Une jeune fille seule au monde et tombée du ciel a hérité d’un médaillon aux
Il rappelle l’essentiel et invite à regarder autour de nous. » Pour être capable, comme Mei et Satsuki, de voir Totoro.
En jouant sur la vie quotidienne, la simplicité, et en tirant la corde sensible de la mélancolie, le film continuera de toucher des générations, car c’est un récit universel et intemporel.
Une universalité qui lui a permis de perdurer dans le temps et d’être élevé au rang de chef-d’œuvre, comme la plupart des longs-métrages du plus célèbre des réalisateurs japonais. Totoro fait également figure de doux prologue aux films plus obscurs de Miyazaki (comme Le vent se lève) en abordant les thèmes majeurs chers au réalisateur : le rapport à la nature, l’écologie, le monde des esprits, la force d’héroïnes féminines ou encore l’absence des parents. Mais toujours avec un regard d’enfant.
C’est du fantastique, mais pas teinté de science-fiction, sans une vision désespérée du monde. Donc, ça plaît à tous les publics, petits et grands.
Mon voisin Totoro
Sortie : 1988 – Durée : 1h28 – Dès 3 ans
Deux petites filles, Mei, 4 ans, et Satsuki, 10 ans, s’installent dans une grande maison à la campagne avec leur père pour se rapprocher de l’hôpital où séjourne leur mère. Elles découvrent la nature tout autour de la maison et, surtout, l’existence de créatures merveilleuses, les Totoros, avec qui elles deviennent très amies.
Au fur et à mesure que le nom de Miyazaki devient un gage de qualité, Totoro s’impose comme une référence. Car c’est avant tout une ode à l’enfance et aux plaisirs simples de cette période de la vie. « Il ne s’y passe pas grand-chose, affirme Rui Pascoal, mais Totoro fait appel à nos émotions et à notre regard d’enfant, plus que les autres films de Ghibli.
pouvoirs magiques. Un garçon pauvre a hérité du rêve de feu son père : découvrir Laputa, la mythique cité céleste, sorte d’Atlantide dans les nuages, que son paternel a pu un jour photographier d’un avion. Evidemment, les deux orphelins se rencontrent et mettent leurs efforts en commun.
Aboutissement de l’art miyazakien première période, Le Château… puise son décor dans la culture occidentale. Les machines volantes évoquent Jules Verne, les ouvriers Dickens, les espions et les pirates Maurice Leblanc (Miyazaki a adapté Arsène Lupin pour la télévision) et, bien sûr, Swift : Laputa est l’une des destinations de Gulliver dans ses voyages au Japon.
Mais Le Château dans le ciel reste une œuvre profondément originale, qui obéit à ses propres règles, davantage qu’à de lointaines origines littéraires.
Laputa symbolise avant tout l’utopie d’un monde meilleur et Miyazaki dessine un film vertical (la plongée vertigineuse du début), dans lequel la recherche du bonheur dans le ciel se révèle illusoire.
Kiki la petite sorcière
Sortie : 1989 – Durée : 1h43 – Dès 5 ans
Comme toutes les sorcières qui atteignent l’âge de 13 ans, Kiki doit quitter ses parents et s’établir pendant un an dans une autre ville, en exerçant un métier lié à son état de sorcière. Dans la ville de Koriko, la jeune et espiègle Kiki, accompagnée de son chat noir Jiji et aux côtés de Osono, une gentille boulangère qui lui propose un emploi, va commencer une activité de livraison de colis en volant sur son balai.
Dans le cœur des fans de Ghibli, Kiki la petite sorcière siège souvent en bonne place. Mais connaissez-vous les origines de ce film ? Voici donc 2 faits à savoir sur Kiki la petite sorcière.
1. LE FILM EST UNE RÉÉCRITURE DE L’HISTOIRE
Historiquement, le film se déroule dans une version alternative de l’Europe des années 50 où les deux guerres mondiales n’ont jamais eu lieu. L’Europe a d’ailleurs inspiré Hayao Miyazaki qui situe la ville de Koriko entre la Méditerranée et la mer Baltique, même si ses origines se trouvent plus au nord de l’Europe.
2. HAYAO MIYAZAKI EST ALLÉ EN SUÈDE POUR TROUVER DES IDÉES AFIN DE CRÉER KORIKO
Pour coller au mieux à son envie de créer une ville européenne, le réalisateur et son équipe d’artistes se sont rendus en Suède pendant la phase de production du film. Ils ont entre autres visité Stockholm et Visby qui leur ont servi de modèles. Ce sont ces villes, mais aussi des éléments de Lisbonne, Paris, San Francisco et Milan qui ont inspiré la ville de Koriko.
Le Royaume des chats
Sortie : 2002 – Durée : 1h15 – Dès 4 ans
Le Royaume des chats est un film d’animation japonais du studio Ghibli réalisé par Hiroyuki Morita, sorti en 2002 au Japon. Il est adapté de Baron, neko no danshaku de Aoi Hiiragi. Certains personnages de Si tu tends l’oreille tels que Baron et Muta y apparaissent avec des rôles importants.
Un dessin animé d’aspect Shôjo (bande dessinée pour filles au Japon), Un Ghibli avec beaucoup de chats, un régal pour ceux qui apprécient ces animaux, et pour les autres aussi qui aiment se plonger dans des mondes magiques.
Le Royaume des Chats dévoile un style graphique plus léger aux couleurs pastelles, éloigné des traits
habituels de Miyazaki et Takahata, et plus proche du rendu des séries télévisées. Bien que précis et enveloppants, les décors ne fourmillent pas de détail. Cette impression se traduit dans le traitement des péripéties rencontrées par Haru, très rythmées mais toujours abordées légèrement, sur le ton de l’humour, quelle que soit leur gravité apparente.
Le début du film s’inscrit ainsi dans un schéma très classique, urbain (à Tokyo) et où Haru est une jeune femme de 17 ans ordinaire, qui fait face aux questions naïves d’une adolescente sur ses amours. Elle montre d’abord l’héritage de Shizuku dans l’histoire originale. Là où la fracture se fait, c’est que Le Royaume des Chats ne creusera plus cette romance, hormis peut-être dans la vision kakkoii (classe et chic) qu’elle se construit de Baron. À partir de la procession nocturne du Roi-Chat et jusqu’au passage dans le bureau de la terre, véritable tunnel entre deux mondes, le film retrouve des composantes très inspirées de l’œuvre de Miyazaki.